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Hmongs et Miaos : du Guizhou au VietNamAsie du Sud - 2004 à 2017 - Henri Maître
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Les Miaos
Les Miaos à Longues Cornes (Vron Hmongs)
Les Miaos de la fête des bateaux de ShibingLes Miaos de la fête des bateaux de Shibing offrent au visiteur toute la richesse des parures Hmong et toute leur diversité. Chaque village affiche sa singularité dans le choix des tissus, des broderies, des parures. Généralement, une courte veste et une jupe, plus courte encore disparaissent sous un ruissellement de bijoux, plus rarement un pantalon brodé. Les couleurs sont très vives, bleues, rouges, vertes, distribuées en panneaux brodés au point lancé me semble t'il, ornés de motifs de grosses fleurs. Sur les blouses, le bleu métallique de l'indigo claque au soleil, ou un rouge-brun qui vire au pourpre, lui aussi métallisé. La tunique se croise devant sur un col en V, les manches sont au coude. Des panneaux en rubans terminés en losange descendent parfois de la taille sur le ventre. La jupette droite, noire et rouge, s'arrête au genoux, voire à mi-cuisse. Des courtes guêtres de couleur prennent le relais. Aux bras des bracelets d'argent, certains très fins, la plupart larges et ouvragés, au cou de très lourds colliers, suspendus à un large torque en croissant de lune, ou à un entrelac de multiples anneaux, chargés de pendentifs en fruits, en fleurs, en oiseaux, en argent embossé, des grappes de disques, descendant jusqu'à la taille. La coiffe aussi est gigantesque, elle aussi en métal argenté : une haute couronne cylindrique bordée de franges vers le bas, de feuillages finement découpés vers le haut, ou une forêt qui s'élève au dessus de la tête, abritant des oiseaux et des fleurs, ou encore une envolée d'échassiers pointant leurs becs aux cieux. Des scénettes végétales et animales complètes avec des phénix, des dragons, parfois un buffle, toujours des ciselures délicates de gouttelettes, de parterres, de sous-bois. Il est intéressant de rapporter ces costumes souvent extravagants à ceux que présente le musée Feiyunya de Huangping et en particulier le costume Miao de la région de Guangling des années 1970. Le costume présenté n'est pas d'apparat, mais très élégant tout de même et plus habillé qu'une tenue ordinaire. La jupe est plus longue, en dessous du genou, formée d'un haut de fort tissu brun, prolongé vers le bas d'un imprimé, bleu sur fond blanc. La veste de grosse toile bleue sombre, peut-être à l'indigo, en reprend à peu près les teintes et le motif sur les manches, mais s'orne surtout de panneaux brodés de couleurs vives. Un parement de la même broderie rouge et bleue court le long de l'encolure. La coiffe est un foulard bleu sombre, uni, noué de façon savante. Les Hmongs Noirs de Sapa au Viet-NamTrès différents sont les Hmongs Noirs de Sapa, eux aussi venus des bords du Yangtsé au début du 19e siècle. Tout le vêtement est très sombre; d'un indigo presque violet, partagé par les hommes les femmes et les enfants. La jupe est toujours courte, à peine bordé d'un filet violet ou bleu, comme la tunique souvent sans manches, largement fendue sur le côté, de façon à former trois pans, deux sur l'avant et un sur l'arrière. Le col en V s'épanouit largement sur l'arrière, s'ouvrant sur des teintes plus claires et remondant droit derrière la nuque. Les broderies des manches, parfois de la poitrine ou du col, sont de couleurs simples, rouge ou verte, de formes géométriques, losanges, hexagones, au point de croix, bordées de rubans rouges ou verts. Des ceintures larges, indigo, brodées sur l'arrière, retiennent parfois le vêtement. Les guêtres sont noires, fines et hautes, marquées d'un lien coloré au dessus du mollet. La coiffe est simple, cylindre de tissu uni, large comme deux paumes, roulé sur une armature de paille tressée, laissant libre vers le haut la chevelure repliée en natte agrafée d'une épingle. Les oreilles s'ornent de grands anneaux, aux cous, des torques ou des demis torques fermés d'une chaîne, quelques bracelets. C'est l'acier qui domine ici plus que l'argent, des flots de larges maillons circulaires parfois, ou des grappes de pièces anciennes. Les fillettes ont les mêmes tenues, souvent plus brodées et plus colorées. Elles ont les cheveux libres sur les épaules et toujours des boucles d'oreilles. Les hommes ont des allures de curés de campagne avec leurs cheveux coupés au bol, leur vêtements noirs sans broderie, bordé d'un liseret coloré, le pan long de leur veste flottant derrière eux, la tête couverte d'une calotte hémisphérique, de jai comme le cheveux. Leur col cependant rappelle les marins, et leur collier parfois des bretteurs antiques. Les Hmongs Blancs et Noirs de Ha Giang à Cao Bang au Viet-NamPlus au Nord-Est, d'autres Hmongs sont installés dans des villages perdus de la montagne à la frontière de la Chine depuis la fin du XVIIIe siècle et le début du XIXe à l'occasion de guerres très dures qu'ils entretenaient alors contre les Hans aux marges de l'Empire Céleste. Agriculteurs, éleveurs, ils arpentent des territoires également occupés par des Daos et des Lolos, eux-aussi enfuis de Chine. A la différence de Sapa, les costumes des femmes Hmongs ont ici des couleurs très variées, mais de facture beaucoup moins travaillée, les brodures étant exceptionnelles. Leur coiffe est généralement un fichu avec des pans flottant sur les épaules, et parfois un turban de velours, souvent rouge ou violet. Les jupes sont amples, à mi-mollet. Leurs plis rappellent en plus simples les "mille-plis" des Miaos du Guizhou, mais ici elles sont en chanvre, tissé sur place et non en cotonnade. Les couleurs sont souvent unies pour les femmes, mais pour les jeunes filles et les fillettes, elles alternent des teintes vives. Un pantalon "corsaire" complète parfois la jupe et une large ceinture d'étoffe la maintient. C'est à cette ceinture qu'est attaché l'écheveau de chanvre que la femme tresse en marchant. Le haut du vêtement féminin comporte une chemise simple ou un tricot et, par dessus, un gilet de laine avec ou sans manches, souvent non fermé. Aux pieds, des bottes ou des espadrilles de plastique moulé, sans talon ni attache d'aucune sorte. Elles portent au dos de hautes hottes de rotin ou parfois de plastique coloré, à moins qu'elles ne ploient sous d'énormes buissons d'herbe à éléphant, de tiges de maïs ou sous des fagots de bois. Certaines femmes se rasent encore le front très haut, ainsi que les sourcils. Elles peuvent aussi s'orner la bouche de dents en or (les quatre canines le plus souvent, parfois aussi les premières pré-molaires). Ces habitudes ne sont pas reprises par les jeunes générations nous semble-t-il. Les vieilles ont souvent la bouche noircie de bétel. Les fillettes ont parfois un rose léger sur les lèvres. Nous n'avons pas noté d'élément particulier dans les tenues des hommes et des adolescents, si ce n'est une addiction très forte à la moto.
A l'Ouest de Hanoï, au Nord de Mai Chau, au bout d'un chemin de fond de vallée, le petit village de Pà Co habrite une communauté de Hmongs dont les tenues richement colorées
frappent le visiteur. Appelés Hmongs-Fleuris ou Hmongs-Bariolés. Brigitte et Hubert ont visité ce marché en janvier 2018. Les photos jointes sont leures.
sifflets d'enfant Miao, en terre
cuite et
peinte (musée Feiyunya au Guizhou)
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Les visites guidées
Mode d'emploi : comment nouer votre coiffe Longues Cornes Tenues des Miaos du Guizhou : du quotidien à la fête Les Hmongs Noirs de Sapa (montagnes du VietNam)
Les Hmongs Blancs et Noirs du Nord Tonkin
Les Hmongs Fleuris de Pà Co au Vietnam
Habits et Parures des Miaos du Guizhou
Variété des vêtements et des bijoux Miao :
Les petits bonus Femme Miao de 1970 (musée Feiyunya)
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