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COSTA RICA - août 2012 Henri Maître
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Le Costa Rica est un pays riche, comme son nom l'indique et autant qu'on peut l'être aussi près de l'équateur. C'est un pays riche et humide. C'est même un pays riche, humide et pluvieux pour ce qui vient de mon expérience ! C'est enfin un pays montagneux et ceci explique peut-être cela si l'on prend bien en compte El Niño d'une part sur le flanc ouest, la dépression caraïbe sur le front est, la tendance naturelle des masses chaudes à rencontrer les masses froides, le rôle spontané des reliefs à se mettre au milieu, et le nôtre à être dessous ! Mais officiellement le Costa Rica n'a que deux saisons : une saison sèche et une saison ... verte ! Pas de pluie dans cette affaire ... l'hygrométrie à 87 % ne reflète que la richesse en chlorophylle ! Vert vous a t'on dit !
Le Costa Rica a l'exceptionnelle qualité d'être un pays pacifique et sans armée depuis plus de 50 ans. Il jouit d'une très remarquable stabilité politique (comparé à ses voisins), stabilité que ne troublent sporadiquement que les agissements souterrains d'un lointain mais puissant partenaire soucieux de maintenir au plus haut ses intérêts et ses revenus. Le Costa Rica a fait de la Nature un des moteurs de sa dynamique économique et sociale : les parcs naturels sont plus nombreux que nulle part ailleurs, la faune y est exceptionnellement riche, la flore luxuriante et variée, et, bien sûr, les touristes abondants. Les moustiques sont conscients d'être protégés et s'efforcent d'en convaincre les grenouilles, qui elles mêmes en parlent aux hérons qui en ont causé avec les alligators ... bref, tout s'y passe bien.
La Nature, au Costa Rica, c'est aussi les animaux et les fleurs. Et pour ces deux chapitre, il faut tout de suite déclarer notre incompétence. Distinguer les subtilités entre myrmecophagidés et xénarthres, entre trochilinés et troglodytes, entre amphisbènes et agapanthes, c'est très au delà de nos qualifications. Mais apercevoir de beaux rouges ou des verts brillants dans des fourrés, voire les prendre en photo, ça c'est de mon ressort. Allez faire un tour sur les pages ci-contre. Les noms ne sont pas donnés par hasard, mais bien recoupés par une patiente traque sur le web. N'hésitez pas à corriger ! Plus encore que la variété dans chaque espèce, ce qui frappe au Costa-Rica, c'est la variété des espèces. on parlerait des heures de la diversité des lichens, puis encore des heures des broméliacées, puis des ariacées, sans épuiser pour autant les épiphytes. Recommencez ensuite avec les hémiptères ou, au hasard, avec les trogons et il vous faudra encore quelques heures pour trouver le quetzal resplendissant qui vient de se sauver.
Une épine dorsale montagneuse (avec des cols à 3 500 m, eh oui), ponctuée de splendides volcans enrobés de nuées, non seulement en raison des brumes qui s'y accrochent mais aussi par leur activité géologique bien réelle. Une capitale, San José, curieusement provinciale, avec son théâtre miniature, sa place centrale et son kiosque à musique désuet, ses rues à angle droit, ses caniveaux profonds à noyer un troupeau, mais des musées, de l'Or et du Jade, splendides, des rues piétonnes grouillant d'une activité intense, des boutiques de chaussures à touche-touche (pourquoi des chaussures ?), quelques belles maisons coloniales, des églises de toutes obédiences, dans des boutiques, dans des hangars et une cathédrale qui tiendrait dans l'abside de la chapelle de Vesoul. De belles routes qui fuient vers les plages et traversent de gros bourgs que l'on appelle villes, ici, étalés le long de la route, groupant tant bien que mal deux épiceries, un café-restaurant au nom américain souvent, une école, encore des églises et ... encore des marchants de chaussures ...
La vie commence tôt au Costa Rica, les oiseaux en sont la cause sûrement, qui font lever le soleil de leurs chants. En symétrie, la journée sera close, tard dans la nuit quand les grenouilles se lasseront. Vers midi, ce sont les cigales qui vous feront oublier la sieste. Leur stridulance est exceptionnelle dans les forêts du Guanacaste et remettront immanquablement en mémoire, au visiteur, cette comédie de Dhéry, transposée sous d'autres cieux. Mais le vacarme n'est vraiment complet qu'au coeur du Corcovado, quand les singes hurleurs réveillent en vous les grandes peurs primitives des fauves et des gendarmes et que les aras se lancent dans des diatribes parlementaires ... finalement, les mygales, les dendrobates et autres crotales (crotaux ?) ont bien des qualités, eux silencieux que l'on côtoie sans s'en douter !
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@ Henri Maître - Septembre 2012